SEGOLENE ROYAL A LORIENT

Publié le par Parti Socialiste

Ségolène Royal jure de "faire mentir" les sondages
 
LORIENT, Morbihan (Reuters) -
A deux jours du deuxième tour, Ségolène Royal appelle les électeurs à  "rester debout" face au "matraquage" des sondages.
Lors d'une réunion publique survoltée à  Lorient (Morbihan), la candidate socialiste s'est posée en rempart de la "morale publique" et de la "vérité" contre les "affabulations" et les "mensonges" de la droite."Il reste deux jours pour rester debout (...) pour saisir notre bulletin de vote (...) Dressez-vous contre tous les systèmes (...) contre tous les pouvoirs concentrés" entre les mains de quelques uns", a lancé la présidente de Poitou-Charentes devant près de 3.000 personnes."Dressez-vous pour une France forte (..) Dressez-vous pour la lumière! Refusez l'esprit de revanche, refusez tous les mensonges et toutes les haines! En avant! Nous pouvons gagner, nous allons gagner!", a-t-elle insisté au terme d'un discours pugnace d'une quarantaine de minutes pendant lequel elle martelait son pupitre de colère : "J'ai commencé la campagne en Bretagne, je la termine ici en beauté", a-t-elle confié à  ses partisans à  quelques heures de la fin de la campagne officielle.
Accompagnée de Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne et de Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, la candidate de gauche devait visiter dans l'après-midi l'entreprise de textile Armor Lux à  Quimper, avant une dernière réunion publique en plein air à  Brest, en début de soirée. Les derniers sondages publiés jeudi et vendredi, après le débat télévisé de mercredi, la donnent perdante face à  son adversaire, avec un écart allant de six à  neuf points. A peine descendue de sa voiture, la présidente de Poitou-Charentes avait attaqué les "médias amis du pouvoir" et lancé un appel "à  la citoyenneté, au sursaut, aux valeurs".
"Les sondages matraquent de telle façon à  démobiliser les électeurs puisque jamais ils ne sont accompagnés de la précision sur le nombre d'indécis", a-t-elle accusé à  l'entrée du Parc des sports de Kervaric.
ESPOIR

"Il y a donc encore de l'espoir pour ceux qui pensent que tout est joué", a-t-elle affirmé, d'un ton courroucé. "Quand j'entends la droite dire que les carottes sont cuites je trouve ça indécent. Je dis aux électeurs c'est à  vous de décider, ce n'est pas aux sondages!". Ceux qui hésitent encore, "qu'ils ouvrent les yeux!" pour "regarder ce qui se passe et faire en sorte que la moralité publique et que la volonté de renouveau l'emportent", a enjoint Ségolène Royal. "Je crois qu'aujourd'hui c'est (...) le combat de la vérité contre toutes les formes d'affabulations et de mensonges".

"C'est le combat des sans-vous (...) des gens qui aujourd'hui subissent la précarité et les bas salaires contre un candidat qui promet de donner encore davantage à  ceux qui ont déjà  beaucoup", a-t-elle attaqué.

Nicolas Sarkozy, "qui se voit en candidat du peuple, qu'il sache que c'est le peuple français qui va décider demain du visage de la France", a-t-elle insisté qualifiant son adversaire de "candidat des fonds de pension, candidat du Medef", soutenu par "Aznar, Bush et Berlusconi".

Dimanche, a-t-elle déclaré, les électeurs peuvent faire "le choix d'une France claire contre un candidat qui n'a cessé de flatter ce qu'il y a de plus sombre dans la personne humaine et qui n'a cessé d'attiser toute les formes de peur ou de revanche". "Je n'ai aucune revanche à  prendre contre Mai 68 ou toutes période de l'histoire de France. Je n'ai pas d'adversaires fantomatiques. Ce que je vous propose, ce n'est pas de regarder en arrière pour agiter je ne sais quelle inquiétude (...) mais d'inventer ensemble, tous ensemble la France de demain".

Publié dans PRESIDENTIELLE 2007

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